«Vous qui passez sans me voir» - Message du Muscari à toupet (psycho-tuto)
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Regardez comme il est beau et charmant, ce petit Muscari à toupet croisé avec bonheur dans une friche sèche et caillouteuse de l’Aude. Muscari comosum ou Leopoldia comosa est une bulbeuse courante dans nos régions méditerranéennes, mais pas seulement.
Contrairement à son cousin que l’on a élaboré pour les jardins, notre muscari à toupet porte fièrement sa coiffe violette sur sa tête tel un chakra couronne qui fait antenne vers le ciel bleu de ce printemps audois. Il vit donc dans les milieux ouverts, secs, caillouteux, prairies, talus, bords de chemins et de vignes, bref tous ces espaces que l’on relie au champ lexical du vague, de la banalité, du délaissé.
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«Délaissé» le voilà le mot ! Pourtant ce genre de rencontre est facilement possible pour peu que l’on veuille prendre le temps de s’arrêter un instant, de sortir du sentier goudronné tout tracé du monde dit civilisé et d’accepter de s’aventurer dans la strate herbacée, la plus proche du sol, celle qui nous rapproche de la Terre Mère.
Dans un savant fouillis herbeux, l’œil distingue alors rapidement une diversité de plantules (à tort classées dans le domaine de la mauvaise herbes) de couleurs, de formes et d’odeurs variées parmi lesquelles insectes, escargots, petits lézards... s’activent déjà. Tout un petit peuple se dévoile à nous. Le muscari à toupet haut de sa trentaine de centimètres, un des plus grands en cette saison (les fenouils n’en sont qu’au stade des premières pousses) se dresse pour nous chanter tel Jean Sablon en 1936, sur des paroles de Charles Trenet :
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Si vous le regardez de près, il est si beau et si gracieux ce muscari que vous ne pouvez qu’en tomber amoureux! Dans le langage des fleuristes il vous susurre à l’oreille «Auprès de vous mon amour s’éclot» ! (officiel de la fédération des fleuristes)
Appréciez la finesse et l’équilibre des formes, le camaïeux des couleurs, la rigueur mathématique de la composition de la fleur qui sublime sa beauté. Le muscari n’est visible qu’au printemps, le reste de l’année il se protège sous terre grâce à son bulbe, comme une "super racine" dans laquelle il concentre et préserve toute sa vitalité.
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Ce muscari en mal d’Amour vous ouvre pour un court instant une porte vers une autre compréhension des choses, une autre vision. Allez vous la saisir ? Voyez vous ce qu’il veut dire ?
«Es tu sûr de ne pas passer à côté de toi-même? à quand remonte ton dernier rendez-vous avec toi , non pas pour t’infliger une liste pharaonique de tâches à exécuter ou de reproches car tu n’assures pas, mais bien pour te considérer comme le ferait une mère nourricière, la mère divine, et te donner la part d’amour qui te revient de droit ?»
Certes, il y a le quotidien à assumer, faire l’école aux enfants, sauvez sa boîte, rembourser les emprunts, faire les courses avant le couvre feu, supporter le contexte anxiogène des horreurs sanitaires, les déboires de gestion des dirigeants du monde entier, les PME-TPE qui coulent pendant que les GAFA engraissent, la violence, l’intolérance, la mauvaise foi, la langue de bois, le dérèglement climatique...
STOP ! Quand tout devient trop lourd et que l’on n’arrive plus à prendre de la hauteur, le muscari nous invite à nous ancrer et nous aligner dans notre bulbe personnel, notre réserve énergétique, dans notre friche qui n’en est pas une car elle aussi a ses trésors qu’il nous appartient de regarder et de reconnaître!
Tout dans l’humain n’est pas négatif ou toxique. Il est temps de diriger la lumière et l’énergie sur ce qui en vaut la peine et de ne pas donner plus de place qu’il n’en faut aux noirceurs du mental.
Il est urgent de retrouver l’équilibre. Une fois détectés nos travers égotiques humains générés par nos peurs, il est temps de les relativiser et de les compenser par un regard empli de bienveillance et d’Amour pour soi. Dans notre soi-disante friche, il y a tout un écosystème riche et coloré, joyeux et vivant, simple, mais authentique, plus fluide pour se laisser porter en confiance et lâcher prise dans le quotidien.
Prenez régulièrement un instant dans la journée et sur un petit carnet notez, reconnaissez vos qualités, vos aspirations, vos petites BA du jour. Vous pouvez les écrire en couleur, les illustrer de dessins, de photos...
[Exemples pour débusquer vos petits trésors :
Ne dites plus "je ne suis pas un grand cuisinier", mais "mon seul gâteau maison je le fais avec tout mon cœur pour ma famille et mes amis qui se régalent".
"Je n'ai pas les doigts verts" mais "Je n'ai pas tout le temps que je voudrais, mais j'ai quand même installé un pot de fleurs sur mon balcon , ça fait joli dans la rue et j'attire des abeilles et des papillons."
"Je chante comme une casserole" mais "ça fait tellement rire et ça déstresse mon petit fils dont la maman a perdu son emploi" ]
Pas besoin de grandes phrases, juste quelques mots que vous pourrez rapidement relire quand un coup de blues passera. Apprenez la gratitude envers vous même, soyez fier d'être quelqu'un de bien qui contribue à l'Amour universel, cet amour qui n'a pas besoin de performance, de médailles, de diplômes, de gravir des échelons administratifs... car cet Amour est bien plus grand et plus précieux que cela !
Réécrivez votre CV, celui de votre âme... et qui sait s’il ne vous ouvrira pas prochainement la porte de la concrétisation matérielle d’une orientation de vie sentimentale, professionnelle, culturelle, philosophique, spirituelle plus en phase avec vous-même? N'en doutez pas être mieux et en paix avec soi rayonne autour de soi et change les rapports au monde, au temps, aux valeurs, à l'essentiel qui compte dans la courte vie d'un humain. Alors vite aimez vous !
Le muscari annonce le mariage, votre mariage avec vous même pour être plus à l’aise dans votre intégrité, plus stable, plus alignée avec vos aspirations profondes, malgré les tourments extérieurs.
Partez à la rencontre de votre muscari, bon papotage à tous deux et à tout bientôt !
Namasté
[les italiens dans la région des Pouilles et en font une spécialité culinaire "lampascioni",de saveur amère toutefois, en préparant les bulbes à l’huile comme cela se fait avec les tomates. Mais attention, les bulbes de muscaris sont toxiques et seules quelques variétés de muscaris à toupet sont utilisées dans cette cuisine paysanne traditionnelle, abstenez vous donc de faire des essais !]
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